Le phosphore : un nouveau facteur de risque pour les maladies cardiovasculaires ?

Saveurs et nutrition

Publié le 8 septembre 2017
Par Isabelle Huot

Peu connaissent les fonctions du phosphore, ce minéral qui contribue à la formation des os et des dents tout en intervenant dans le processus de production de l’énergie. On le retrouve essentiellement dans les produits d’origine animale comme la viande, la volaille, les produits laitiers, les œufs, les noix et les graines. Plusieurs aliments transformés contiennent aussi des additifs phosphatés (phosphate de sodium, de potassium, acide phosphorique, etc.). On estime les besoins à 700 mg par jour alors que les apports journaliers des Canadiens se situent bien au-delà, soit entre 1250 et 1500 mg en plus de l’apport provenant des additifs alimentaires, souvent 1000 mg de plus. 

S’il est bien connu que les personnes souffrant d’insuffisance rénale doivent limiter leur apport en phosphore, les récentes données scientifiques indiquent qu’un individu en bonne santé devrait aussi porter attention à la quantité de phosphore ingéré. Une alimentation apportant quotidiennement 1400 mg et plus de phosphore serait associée à un taux de mortalité accru, notamment par maladies cardiovasculaires. Actuellement, l’apport maximal tolérable de phosphore (AMT) est fixé à 4000 mg chez les personnes de 9 ans et plus (3000 mg chez les adultes de 70 ans et plus). Or, les données récentes semblent indiquer qu’il faudrait revoir cette quantité à la baisse.

Pour limiter le phosphore consommé :

  • On cuisine pour éviter les aliments transformés ;
  • On remplace la viande par des protéines végétales comme les légumineuses ;
  • On consomme beaucoup de végétaux ;
  • On lit bien la liste d’ingrédients et on évite les sources d’additifs phosphatés.
Isabelle Huot
Docteure en nutrition