S’entrainer à jeun : bon ou mauvais?

Saveurs et nutrition

Publié le 1 novembre 2018
Par Isabelle Huot

L’entrainement à jeun (aussi appelé train low) a la faveur de plusieurs. Certaines hypothèses suggèrent que le fait de s’entrainer avec une faible disponibilité de glucides avant et pendant la séance de sport facilite la perte de poids.

 

Les études démontrent que la prise d’un repas ou d’une collation riche en glucides avant l’entrainement permet à l’organisme d’utiliser les glucides en priorité comme source d’énergie. Les lipides (gras) sont donc moins utilisés pour les besoins de l’activité physique. Mais brule-t-on moins de calories pour autant?

 

Lorsqu’on ne mange pas avant l’entrainement, le corps utilise ses réserves de lipides au départ, mais il dépense moins de calories dans les heures suivantes. En mangeant avant l’entrainement, on brule moins de calories durant l’activité, mais plus dans les heures suivantes. Dans les deux cas, le nombre de calories dépensées en une journée est très similaire.

 

Le fait de s’entrainer à jeun peut affecter la performance sportive et rehausser la fatigue musculaire. Puisque s’entrainer sans réserve d’énergie augmente la perception de l’effort, on ne peut s’entrainer aussi longtemps et à aussi haute intensité. Il est plus facile de maintenir son niveau d’énergie constant si on a mangé avant la séance d’exercice. 

 

Les personnes plus sensibles qui ont des inconforts digestifs pendant l’activité pourront alléger le repas pré-entrainement. Les liquides comme les smoothies ou le petit verre de jus sont souvent plus faciles à digérer. On peut ensuite compléter le déjeuner au retour de l’entrainement avec des glucides complexes (produits céréaliers) et des protéines (œuf, fromage cottage, beurre de noix, lait, etc.).

Isabelle Huot
Docteure en nutrition