La triade de l’athlète féminine

Saveurs et nutrition

Publié le 22 juin 2021
Par Isabelle Huot

La triade de l’athlète féminine s’observe chez les femmes actives et regroupe trois conditions médicales : un déficit énergétique avec ou sans troubles du comportement alimentaire, des troubles du cycle menstruel et une faible densité minérale osseuse. Le déficit énergétique est à l’origine du syndrome et survient lorsque l’apport calorique est insuffisant, lorsque la dépense énergétique est augmentée ou les deux à la fois. Cependant, le diagnostic du déficit énergétique est un défi, car il n’existe pas de méthode précise pour l’évaluer ou le mesurer. Plus de recherches sont nécessaires pour mieux diagnostiquer le syndrome et prévenir ses conséquences sur la santé des athlètes féminines, notamment sur le plan de la fonction reproductive et de la santé osseuse (ex. : ostéoporose).

 

Le déficit énergétique relatif dans le sport

 

Un nouveau terme est récemment apparu dans la littérature scientifique pour décrire un syndrome semblable à la triade de l’athlète féminine, mais ayant une portée plus large et incluant également les hommes. Il s’agit du syndrome de Relative Energy Deficiency in Sport (RED-S), soit le déficit énergétique relatif dans le sport. Celui-ci résulte du déficit énergétique et peut affecter plusieurs systèmes notamment les systèmes immunitaire, cardiovasculaire et endocrinien. Davantage de recherches sont nécessaires pour mieux définir ses composantes, son mécanisme d’action et ses conséquences sur la santé et la performance sportive.

 

La triade de l’athlète masculin

 

La triade de l’athlète masculin n’est pas encore un syndrome officiel, mais les données suggèrent que les hommes actifs pourraient aussi être affectés par un déficit énergétique. Ce déficit semble entrainer une réduction de la testostérone et avoir des effets négatifs sur la santé osseuse.

 

Conclusion

 

Plus d’études sont requises pour mieux définir, diagnostiquer, prévenir et traiter ces syndromes autant chez les hommes que chez les femmes afin d’éduquer les athlètes et d’éviter des conséquences importantes sur leur santé.

 

Isabelle Huot
Docteure en nutrition