Cross-Training et régime paléolithique, une combinaison gagnante?

Saveurs et nutrition

Publié le 22 juillet 2019
Par Isabelle Huot

Depuis son apparition, l’entrainement fonctionnel, révolutionné par le CrossFitMC, a bouleversé le monde de l’entrainement. Laissera-t-il également sa trace du côté de l’alimentation? On constate effectivement que plusieurs adeptes de la discipline intègrent également des changements alimentaires à leur mode de vie. Dans bien des cas, ces changements sont inspirés du régime paléolithique. Mais pourquoi ce dernier est-il si particulièrement associé au Cross-Training?

 

Glassman, fondateur du CrossFitMC

 

Greg Glassman, fondateur du CrossFitMC, a une vision bien précise du conditionnement physique. Pour lui, l’alimentation est à la base du mouvement et cette dernière devrait être calquée sur celle de nos ancêtres. Glassman prétend que l’alimentation de nos ancêtres est parfaitement cohérente avec le modèle de l’entrainement fonctionnel. C’est donc en prônant ses bienfaits qu’il convainc plusieurs adeptes de l’adopter, et créera une réelle tendance alimentaire.

 

 

Ça mange quoi, un « paléo »?              

 

Vous l’aurez compris, suivre le modèle de l’alimentation paléolithique signifie se nourrir exclusivement d’aliments de base, comme nos ancêtres le faisaient.

 

Aliments exclus : les produits laitiers, les légumineuses et, surtout, le sucre et les produits transformés.

 

Aliments à consommer avec modération : les grains entiers.

 

Aliments permis : les protéines (œufs, viande, volaille, poisson), les végétaux (fruits et légumes) et les oléagineux (noix et graines)

 

 

L’avis d’une nutritionniste

 

Personnellement, j’aime l’idée de base qui suggère de limiter les aliments transformés. Cependant, je trouve que le principe va trop loin. Bannir ou diminuer la consommation de produits industrialisés et raffinés serait suffisant. Nul besoin de se priver des produits laitiers et des grains céréaliers. Les diètes restrictives amènent souvent des carences alimentaires, et les sportifs sont particulièrement à risque en raison de leurs besoins supérieurs. De plus, la surabondance de viande consommée dans ce régime entre en contradiction avec les recommandations internationales prônant la diminution de la consommation de ce type de protéines.

 

En conclusion, c’est un régime qui repose sur une inspiration intéressante, mais qui comprend trop d’exclusion alimentaire être recommandable. Gageons également que la monotonie s’installe rapidement à table chez les « paléo ».

 

Isabelle Huot
Docteure en nutrition